Dans l'univers effervescent du sport automobile, les projecteurs sont souvent braqués sur les pilotes. Pourtant, derrière chaque performance sur la piste se cache une équipe technique aux compétences pointues. Parmi ces métiers de l'ombre, celui de mécanicienne en sport automobile se distingue par sa technicité, sa rigueur et sa passion.
Maureen Boulaert est freelance depuis quatre ans. Elle évolue dans les paddocks à un rythme effréné, sollicitée par plusieurs écuries selon les courses. Elle occupe des rôles variés : mécanicienne numéro un en lien direct avec le pilote, mécanicienne numéro deux, ou encore responsable des pitstops.
Ce mode de travail autonome lui offre une grande liberté mais exige une organisation sans faille. Les semaines de compétition sont intenses, parfois sans jour de repos, avec des journées qui s'étirent de 7h à 23h.
Être mécanicienne en sport auto, c’est travailler avec une concentration extrême. Une erreur de serrage ou un oubli peut coûter une course... voire mettre en danger la vie du pilote. À cela s’ajoute la pression financière : certaines pièces valent des dizaines de milliers d’euros.
Dans ce milieu, le calme, la précision et la gestion du stress sont des qualités indispensables. « Travailler avec des gens qui paniquent, c’est compliqué. Il faut être sûr de son geste », explique Maureen.
Bien que le sport auto reste majoritairement masculin, Maureen affirme ne pas avoir rencontré de réelles barrières. Dans les paddocks, compétence rime avec respect, quel que soit le genre. « Les femmes qui restent, c’est qu’elles sont bonnes. »
Pour accéder à ce métier, plusieurs voies sont possibles :
Les vidéos métier et les fiches métier dédiées sont de précieuses ressources pour découvrir cette profession de passion.
Un débutant peut espérer entre 1 800€ et 2 500€ nets/mois. En freelance et selon l’expérience, les revenus peuvent largement augmenter.
Un mécanicien peut évoluer vers des postes d’ingénieur de piste, chef d’équipe, ou encore instructeur technique.
Liberté, autonomie et variété des missions d’un côté. Précarité, instabilité et pression constante de l’autre.
Travailler dans les paddocks, c’est embrasser un rythme de vie unique, au cœur de l’action. C’est faire partie d’un tout, invisible mais essentiel, qui fait vibrer les moteurs et les cœurs.