Parcours Métiers

Chaque année, de nombreux établissements hôteliers recherchent des talents : des postes d'accueil, de cuisine, de service ou de direction sont ouverts. Mais derrière ces offres abondantes se cachent des freins — des croyances persistantes, une méconnaissance des métiers, ou des attentes différentes chez les jeunes. L’article paru sur L’Express Maurice met bien en lumière ce contraste et nous donne une belle base pour repenser la manière de communiquer sur ces carrières. Source

1. L’hôtellerie : un secteur en croissance mais en quête de talents

À l’occasion de la Journée mondiale du tourisme, une table ronde a été organisée à l’hôtel Ravenala Attitude autour de la question : « Pourquoi choisir une carrière dans l’hôtellerie aujourd’hui ? ». Le secteur touristique insulaire est en expansion, avec des besoins constants en main-d’œuvre qualifiée, mais il peine à séduire les jeunes locaux. Comme le souligne Emmanuel Miandy, le manque de main-d’œuvre locale est « le principal frein au développement » du secteur. Paradoxalement, les hôtels affichent de nombreux postes vacants : dans les groupes importants, on compte entre dizaines et centaines d’offres couvrant tous les métiers (réception, service, housekeeping, cuisine, marketing…). Cela montre que les opportunités d’emploi existent bel et bien — encore faut-il toucher le bon public et lever les freins d’image.

2. Trois grandes idées reçues à déconstruire

Voici quelques croyances courantes que le secteur doit combattre :

Métier difficile et peu valorisé : beaucoup pensent que c’est un emploi subalterne, pénible et mal rémunéré. Pourtant, des parcours évolutifs existent dans tous les services.
Horaires contraignants : les jeunes veulent de la flexibilité (week‑ends libres, horaires modulés). Certains hôtels adaptent déjà leurs plannings pour répondre à cette attente.
Aucune perspective de mobilité : on associe souvent l’hôtellerie à une position fixe. En réalité, les groupes hôteliers internationaux offrent souvent des possibilités de mobilité interne et l’accès à des postes à l’étranger.

3. Des leviers concrets pour rendre ces métiers attractifs

Pour rapprocher les jeunes de ces métiers, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :

Journées découvertes / immersion : permettre à des jeunes sans expérience d’essayer un service (réception, cuisine…) pour comprendre le quotidien, réduire l’angoisse du « jamais fait ».
Communication ciblée : valoriser les “success stories”, montrer des exemples concrets d’évolution de carrière, impliquer les parents et les établissements scolaires dans l’information métier.
Formation + accompagnement : recruter des débutants et les former (on-site, mentorat, tutorat), offrir un suivi, permettre des passerelles entre services.
Adaptation des conditions de travail : flexibilité d’horaires, rotation de tâches, collaboration sur la qualité de vie au travail — ce sont des arguments forts pour séduire la nouvelle génération.

4. Zoom métiers : quelques postes accessibles et évolutifs

Voici quelques exemples de métiers de l’hôtellerie, de l’entrée de gamme aux postes de management :

Agent / réceptionniste : accueil, check-in, relation client, réservations.
Serveur / barman / commis de salle : service en restaurant, bar, banquets.
Aide-cuisinier / commis de cuisine : préparation des plats, poste en brigade.
Housekeeper / femme de ménage / valet de chambre : entretien des chambres et espaces communs.
Superviseur / chef de service : encadrement d’équipe, coordination.
Responsable d’établissement / directeur hôtelier : gestion globale, marketing, finances, stratégie.

À chacun de ces métiers peuvent s’ouvrir des spécialisations (spa, évènementiel, restauration gastronomique, développement durable…) selon les intérêts.

5. Foire aux questions (FAQ) pour mieux orienter les choix

Quel niveau de formation pour démarrer ?: Souvent un CAP / BEP ou un BTS hôtellerie-restauration suffit. Mais l’expérience, l’attitude, la motivation, et les compétences relationnelles pèsent beaucoup.
Peut-on faire carrière sans diplôme élevé ?: Oui. De nombreux professionnels commencent comme agents de service et gravissent les échelons grâce à la formation interne et la mobilité.
Les horaires de nuit sont-ils inévitables ?: Pas systématiquement — certains postes (comme la réception ou le service d’étage) demandent une présence la nuit, mais la tendance est à l’adaptation des plannings pour mieux concilier vie pro / perso.
Y a-t-il une stabilité d’emploi ?: Selon les destinations touristiques, la demande varie selon les saisons, mais les hôtels réguliers offrent des postes permanents. De plus, les compétences acquises sont transférables à d’autres établissements, même à l’étranger.

Conclusion

Le secteur de l’hôtellerie offre bien plus que de simples emplois : c’est un terrain d’apprentissage, de mobilité, d’échanges humains. Pour séduire les jeunes, il faut changer le narratif : ne plus présenter ces métiers comme des options de dernier recours, mais comme des choix professionnels à part entière. En combinant des actions de terrain, une meilleure communication et une réelle adaptation aux attentes de la génération Z, le secteur peut transformer ses préjugés en opportunités de recrutement durable. Que tu sois jeune en questionnement ou enseignant curieux de nouveaux métiers, explore les vidéos métier, les témoignages, et les fiches métier pour aller plus loin.