Des professions à fort salaire mais à faible attractivité
Le marché de l’emploi français connaît un paradoxe frappant : alors que certains secteurs saturent de candidatures, d'autres peinent à recruter malgré des salaires attractifs. De nombreux métiers essentiels, techniques ou à risque, sont boudés par le grand public pour des raisons souvent liées à l’image ou aux conditions de travail.
L’éboueur est emblématique de ces professions méconnues. Offrant jusqu’à 3 000€ brut mensuel avec les primes, ce métier garantit une sécurité d’emploi rare, notamment dans la fonction publique. De plus, les tournées matinales permettent un emploi du temps flexible.
Le plombier-chauffagiste voit sa rémunération varier entre 1 800€ et 3 500€, surtout en tant qu’indépendant. Ce professionnel est au cœur des enjeux de la transition énergétique, avec des compétences recherchées en installation de systèmes modernes comme les pompes à chaleur.
Le médecin légiste mêle science, médecine et justice. Après une formation longue et exigeante (environ 10 ans), il peut atteindre jusqu’à 10 000€ net mensuels. Ce métier requiert une stabilité émotionnelle exceptionnelle.
Depuis 2022, l’huissier de justice porte le nom de commissaire de justice. Ce statut d’officier public assure des revenus moyens de 7 500€ net/mois. Toutefois, la profession reste mal comprise, car souvent associée à des conflits.
Le cordiste travaille en hauteur sur des sites impressionnants comme des ponts ou gratte-ciel. Avec un salaire pouvant grimper à 6 000€, ce métier est accessible après un CAP dans le bâtiment, un CQP cordiste et une formation de sécurité spécifique.
Le plongeur scaphandrier est l’élite des métiers sous-marins industriels. Jusqu’à 10 000€ mensuels sur les plateformes pétrolières. La formation est pointue (CAH, titre pro, plongée niveau 3) et les missions variées (centrales nucléaires, épuration, ports).
Et pourtant, ces métiers garantissent sécurité, évolution, indépendance ou spécialisation. Ils méritent une nouvelle visibilité, notamment auprès des jeunes en quête d’orientation ou des enseignants explorant les fiches métier.
Le médecin légiste et le commissaire de justice peuvent dépasser les 10 000€ net par mois.
Oui. Le cordiste doit suivre une formation spécialisée après un CAP. Le scaphandrier doit obtenir un titre professionnel et un certificat d’aptitude à l’hyperbarie.
Certains comme éboueur ou chauffeur de benne sont accessibles sans diplôme, avec évolution possible.
Source : Régis Rodin, ADCF