Les métiers de la mer : un besoin urgent de main-d'œuvre qualifiée

La Polynésie française, riche d'un territoire maritime immense, voit son économie bleue se développer rapidement. Pourtant, les métiers de la mer peinent à recruter du personnel qualifié. Le 10ème forum de l’économie bleue, organisé par le Cluster maritime de Polynésie, a mis en lumière cette réalité, avec un thème central : « Attractivité des métiers de la mer ».

Des secteurs en tension : perliculture, pêche, transport

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

• La perliculture génère plus de 7 milliards XPF par an.
• La pêche hauturière dépasse les 4 milliards XPF.
• Le transport interinsulaire mobilise deux bâtiments dans les Marquises, mais manque de marins formés.

Pourtant, le centre des métiers de la mer forme plus de 600 personnes par an. Les besoins demeurent bien supérieurs. Comme l’indique Heifara Trafton, directeur du centre, l’enjeu est de répondre à la fois à l'offre et à la demande.

Quels sont les métiers en demande ?

• Perliculteur ou technicien aquacole
• Pêcheur professionnel ou équipier hauturier
• Officier de marine marchande
• Plongeur professionnel
• Mécanicien naval ou technicien de maintenance
• Guide nautique ou moniteur de sports aquatiques

Des formations accessibles mais parfois coûteuses

La formation professionnelle est au cœur des débats. Benoît Kautai, président de la CODIM (Marquises), déplore que les marins doivent souvent financer eux-mêmes leur formation. D’où la nécessité de renforcer l’accompagnement financié et de mieux structurer l’offre initiale et continue.

Pourquoi s’orienter vers ces métiers ?

• Ils offrent des débouchés réels et durables localement.
• Ils participent à la transition écologique et à l’autonomie économique des îles.
• Ils s’exercent souvent en pleine nature, en lien avec l’océan.
• Ils sont accessibles via des formations ciblées (CAP, bac pro, BTS, licences).

FAQ : Ce que vous vous demandez peut-être

Quels diplômes pour travailler en mer ?

Du CAP maritime jusqu’à l’ingénierie océanographique, les niveaux sont variés. Le centre des métiers de la mer propose plusieurs parcours.

Peut-on rester en Polynésie pour se former ?

Oui, certaines formations existent localement, mais d’autres exigent un départ vers la métropole ou l’international.

Est-ce un métier d’avenir ?

Oui. L’économie bleue représente près de 5 000 entreprises en Polynésie et ne cesse de croître.

Conclusion

Les métiers de la mer sont au croisement de l’emploi local, de la formation, et des enjeux environnementaux. Les jeunes en quête d'orientation y trouveront des carrières utiles, enrichissantes, et en phase avec les besoins de leur territoire.

Source : Polynésie La 1ère